Traitement de l’Alzheimer : Leqembi, un pari risqué devenu réalité européenne
Leqembi : un traitement contre Alzheimer aux portes de l’Europe
La maladie d’Alzheimer touche près de 10 millions de personnes en Europe, et reste aujourd’hui l’un des plus grands défis médicaux. Après de nombreux échecs thérapeutiques, chaque nouvelle avancée est attendue avec prudence et espoir. C’est dans ce contexte que le Leqembi, un traitement développé par Eisai et Biogen, retient l’attention.
En effet, ce traitement contre Alzheimer est un anticorps monoclonal ciblant les plaques amyloïdes, responsables de la dégénérescence neuronale. D’abord critiqué pour ses effets secondaires, Leqembi vient de recevoir une opinion positive de l’Agence européenne des médicaments (EMA). Un signal fort, qui pourrait ouvrir la voie à sa mise sur le marché européen dans les prochains mois.
Initialement autorisé aux États-Unis dans un climat de scepticisme, Leqembi était associé à des risques d’œdèmes cérébraux et à plusieurs décès. Mais une étude de phase III, publiée fin 2022, a démontré une réduction du déclin cognitif de 27% sur 18 mois, réhabilitant son potentiel thérapeutique.
Si l’autorisation européenne se concrétise, de nombreux défis devront être relevés : un prix annuel estimé à 21 500 dollars, des critères de prescription à définir, et des questions d’équité d’accès au traitement.
Enfin, le parcours du Leqembi illustre les enjeux complexes de l’innovation thérapeutique dans les maladies neurodégénératives : conjuguer prudence scientifique, accessibilité économique et impact sociétal. Son arrivée en Europe pourrait marquer un tournant majeur dans la lutte contre Alzheimer.
Ce développement illustre parfaitement les avancées que nous suivons de près dans notre expertise santé et pharmaceutique.